Parfois, il est tout simplement préférable de ne pas boire.
Comme tout produit psychoactif, l’alcool contenu dans les boissons alcoolisées modifie les capacités cognitives du cerveau : baisse de l’attention et des réflexes, réduction du contrôle des impulsions, diminution des capacités de concentration, etc.
Ces effets sont d’autant plus forts et durent d’autant plus longtemps que la quantité d’alcool consommée est importante. Ils expliquent qu’il est indispensable de s’abstenir de toute consommation de boissons alcoolisées dans les situations présentant des risques particuliers :
Au-delà de ces situations où l’abstinence est requise, une consommation responsable de boissons alcoolisées nécessite de toujours tenir compte son état de santé ou de fatigue, de maitriser le rythme de sa consommation en soirée (par exemple en alternant boissons alcoolisées et non alcoolisées) et de s’organiser en amont pour éviter tout risque au volant (désignation d’un conducteur sobre, éthylotests, possibilité de dormir sur place …).
Enfance et adolescence
L’enfance et l’adolescence sont des périodes de croissance et de développement de l’ensemble des organes du corps. S’il atteint sa taille définitive vers l’âge de 12 ans, le cerveau poursuit sa maturation jusqu’à l’âge adulte.
L’alcool, particulièrement via des épisodes d’alcoolisation aigus (« binge drinking »), étant susceptible d’affecter cette maturation de façon irréversible, il est nécéssaire de s’abstenir de toute consommation d’alcool avant 18 ans.
Grossesse et allaitement
La consommation de boissons alcoolisées est à proscrire en période de grossesse et d’allaitement. En effet l’alcool traverse la barrière placentaire et se retrouve dans le liquide amniotique et le sang du fœtus, dont l’alcoolémie est identique à celle de la mère. Les conséquences sur le développement des organes de l’enfant à naitre peuvent être multiples, occasionnant malformations physiques ou déficits intellectuels dont les formes les plus graves caractérisent le Syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF). Toute consommation d’alcool pendant la grossesse, même ponctuelle ou modérée, constitue un risque.
Concentration et vigilance
Comme dans toutes les situations nécessitant concentration et vigilance, il est hautement recommandé de s’abstenir de consommer des boissons alcoolisées si l’on doit pratiquer une activité à risque ou manipuler des outils dangereux. Au risque d’accidents de la vie courante ou d’accidents du travail s’ajoute le risque des accidents de la circulation. Bien qu’il existe une tolérance légale au volant la capacité à conduire un véhicule peut être altérée même à faible dose : diminution des réflexes, moindre appréciation des distances, rétrécissement du champ visuel, baisse de la résistance à la fatigue …
Prise de médicaments
La prise de certains médicaments est incompatible avec la consommation d’alcool et peut engendrer de graves conséquences, ce qui nécessite de consulter les notices et d’en parler à un professionnel de santé en cas de doute. La consommation d’alcool est également proscrite en cas de maladies aigues ou chroniques comme l’hépatite virale, la pancréatite ou l’épilepsie. Enfin, la consommation simultanée d’alcool et de produits stupéfiants est particulièrement dangereuse et doit donc être proscrite.
35 ans de prévention du risque alcool
La consommation responsable se fonde en premier lieu sur des critères quantitatifs, les repères de consommation à moindre risque : deux verres par jour au maximum et au moins deux jours sans alcool dans la semaine.